Drappès est un grand chef Gaulois venu du Sénonais (Yonne) pour rejoindre les « Cadurci » qui peuplaient l’actuelle région du Quercy. Le Cadurque Luctérios s’allie au Senon Drappès pour résister à l’invasion romaine. Depuis la Narbonnaise , les troupes romaines de César se sont lancées à la conquête des Gaules. Les nations gauloises indépendantes organisent leur défense. Uxellodunum a été le lieu de la dernière bataille de la guerre des Gaules en 51 avant J.-C. Entre Capdenac et le Puy d’Issolud, la communauté scientifique semble désigner le puy d’Issolud comme étant le site officiel d’Uxellodunum. Un an après la reddition de Vercingétorix à Alésia, Drappès et Luctérios résistaient encore et toujours à l’envahisseur ! Les irréductibles Gaulois ne seraient donc pas Astérix et Obélix, ni le célèbre loser de nos vieux livres scolaires : Vercingétorix ! Quant au camp retranché de Babaorum, pourquoi René Goscinny ne l’aurait-il pas situé à Capdenac-le-Bas ?
La cervoise était, semble-t-il, de la bière avec de nombreux aromates. Certains historiens datent les premières houblonnières aux alentours de 1268, sous le règne de Louis IX. Mais bien avant toute réglementation concernant la bière, la cervoise utilisait de nombreuses plantes aromatiques sans en exclure le houblon ! Des historiens relatent que l’abbesse Hildegarde de Bingen (1098-1179), fondatrice de l’abbaye de Ruptsberg, en Rhénanie, aurait découvert les vertus du houblon. L'utilisation de houblon dans la fabrication de la bière apparaît dans une lettre de donation d'une houblonnière vers 768 par le Roi de France Pépin le Bref à l'abbaye de Saint-Denis. La littérature monacale du VIIIe et IXe siècle nous indique que la bière houblonnée s’appelle Bier et la bière non houblonnée Ealu. Tout cela semble prouver l’usage encore plus ancien du houblon mais sans doute dans des proportions moindres.
S’il est difficile de déterminer les plantes aromatiques utilisées par les Gaulois, on peut attester une profusion de houblon sauvage sur les berges de la rivière Lot à proximité de Capdenac, et pour ne faire aucun jaloux, il y en a tout autant à Vayrac du côté d’Issolud. Ces 2 localités étant situées aux limites du causse et des contreforts du Massif Central, elles sont en partie irriguées par les eaux acides qui traversent le ségala (terre à seigle).
Avec du houblon, du seigle et une eau acide, Drappès le Gaulois avait tous les ingrédients pour faire une excellente bière et tenir un bon siège, jusqu’à ce que J. César fasse détourner la source qui alimentait l’oppidum d’Uxellodunum !
Une partie des adhérents de notre association, tout comme Drappès, sont venus d’ailleurs pour se mêler à nos amis Cadurques. Drappès et Luctérios étant les plus célèbres résistants d’Uxellodunum (pour ne pas dire les plus célèbres de Gaule !)et la bière une boisson gauloise, il n'en fallait pas plus pour choisir entre deux évidences : Drappès ou Luctère.
Commentaires
1 MAZOT Le 17/11/2014
Je connais bien la propriétaire de la maison du Roussel et j'ai pu déguster le produit. Grand amateur de bière, j'ai beaucoup apprécié.
Bravo à vous
Très cordialement
Jean-Claude Mazot